Imaginez-vous tomber sur une vidéo brutale sur X, montrant les derniers instants d’une personne. Choquant, n’est-ce pas ? Maintenant, imaginez que cette personne soit un proche, et que vous deviez remplir un formulaire pour demander la suppression de cette vidéo.

Depuis février 2025, c’est la réalité sur X, la plateforme dirigée par Elon Musk, qui a introduit une nouvelle politique appelée « Formulaire Moment de Mort ». Cette mesure suscite un vif débat et soulève de nombreuses questions : où s’arrête la liberté d’expression ? Qui décide de ce qui reste en ligne ? Cet article explore cette décision controversée, ses implications pour les utilisateurs et le futur de la communication digitale.

Qu’est-ce que le formulaire Moment de Mort sur X ?

Le « Formulaire Moment de Mort » n’est pas seulement un terme accrocheur, mais une nouvelle règle intégrée dans la politique de contenu violent de X depuis le 18 février 2025. Cette règle permet aux proches ou aux représentants légaux d’une personne décédée de signaler une vidéo montrant ses derniers instants. Cependant, ce n’est pas un processus automatique. Pour que la demande soit prise en compte, X exige que les demandeurs fournissent des preuves concrètes, comme un certificat de décès.

L’objectif affiché par X est de trouver un équilibre entre la dignité des défunts et ce que la plateforme appelle un « registre public robuste ». Cela signifie que si une vidéo est jugée « digne d’intérêt historique » ou « d’actualité significative », elle pourrait rester en ligne, même si la famille s’y oppose.

Cette politique soulève une question fondamentale : une plateforme technologique peut-elle vraiment concilier éthique et transparence totale ?

Pourquoi X a-t-il adopté cette nouvelle règle ?

Pour comprendre cette mise à jour, il faut se pencher sur des événements précédents. En 2024, X avait refusé de supprimer une vidéo d’une attaque violente à Sydney, malgré les demandes des autorités australiennes. La plateforme avait alors invoqué la liberté d’expression comme argument principal. Cette vidéo, bien qu’elle ne montre pas de décès, est restée accessible, suscitant un débat mondial.

Plus tard, il a été découvert qu’un individu responsable d’un triple meurtre au Royaume-Uni avait visionné cette vidéo avant de passer à l’acte. Coïncidence ou catalyseur ? Difficile à dire, mais cet événement a certainement poussé X à ajuster ses règles, tout en maintenant ses principes fondamentaux.

Selon un extrait de leur politique de contenu violent : « X valorise un registre public robuste, surtout pour des événements historiques ou d’actualité marquants. » Cette déclaration montre que X préfère une approche systématique, avec des formulaires et des critères clairs, plutôt qu’une suppression immédiate.

Un processus administratif complexe

Remplir un formulaire pour demander la suppression d’une vidéo montrant la mort d’un proche peut paraître froid et bureaucratique. Pourtant, c’est exactement ce que X demande. Les utilisateurs doivent prouver leur lien avec la victime, fournir des documents officiels, et attendre que la plateforme accepte ou refuse leur demande. Si le contenu est jugé « pertinent » par les modérateurs, il restera en ligne.

Pour beaucoup, cette complexité semble délibérée. En imposant un processus structurant, X évite les suppressions massives et garde une marge de manœuvre. Mais pour les utilisateurs, cela peut ressembler à une épreuve supplémentaire dans un moment déjà douloureux. Une startup spécialisée dans la gestion de la réputation en ligne pourrait avoir beaucoup de travail pour aider ces familles à naviguer dans ce processus administratif.

Liberté d’expression contre dignité humaine

Le conflit au cœur de cette mesure est philosophique : d’un côté, il y a la liberté d’expression, chère à Elon Musk et son équipe, et de l’autre, le droit à la dignité humaine et à la vie privée, surtout après la mort. X semble favoriser la première option, mais pas sans certaines concessions.

Les grandes lignes de cette politique sont les suivantes :

  • Les vidéos jugées « historiques » ou « d’actualité significative » sont prioritaires.

  • Seuls les proches directs ou représentants légaux peuvent faire une demande de suppression.

  • Le processus repose sur une évaluation subjective par X.

Ce compromis ne satisfait pas tout le monde. Certains accusent X d’hypocrisie : prétendre défendre la liberté d’expression tout en imposant des barrières aux familles endeuillées.

Quel impact pour les entreprises tech ?

Cette décision de X est un signal fort pour les startups et les entreprises technologiques. La gestion des contenus violents devient un enjeu stratégique. Voici les conséquences potentielles :

  • Perception de marque : Une plateforme qui garde des vidéos choquantes peut rebuter certains utilisateurs.

  • Régulation : Les gouvernements pourraient durcir leurs lois en réaction.

  • Innovation : Les IA de modération devront devenir plus sophistiquées pour identifier ces contenus sensibles.

Les entreprises devront peut-être repenser leurs propres politiques pour s’adapter à ces nouvelles attentes. Une startup spécialisée dans l’IA pourrait développer des outils capables de détecter ces « moments de mort » de manière automatique et plus humaine.

Les utilisateurs au cœur du débat

Pour les utilisateurs, le débat autour du Formulaire Moment de Mort est profondément diviseur. Certains soutiennent X, affirmant que la transparence totale est essentielle dans un monde connecté. D’autres estiment que cette approche est trop froide et manque de sensibilité humaine.

« Si une vidéo peut informer ou éduquer, elle doit rester, peu importe qui la demande. » – Utilisateur anonyme sur X.

Mais pour chaque voix qui défend cette logique, il y a une voix qui crie à l’indécence. Ce débat reflète une tension plus large dans la société numérique : jusqu’où peut-on exposer la réalité, même la plus crue ?

Un futur incertain pour X et ses politiques

Avec cette mise à jour, X ouvre une véritable boîte de Pandore. Les prochaines étapes dépendront de la réaction des utilisateurs, des régulateurs et des concurrents. Si les gouvernements s’en mêlent, comme en Australie l’an dernier, X pourrait devoir revoir sa politique. Et si d’autres plateformes adoptent des approches plus strictes, X risque de perdre des parts de marché.

Pour les entrepreneurs et les professionnels du marketing, il est essentiel de suivre de près cette évolution. Cette histoire montre comment une simple règle peut bouleverser la stratégie d’une plateforme, influencer l’opinion publique et redéfinir les normes du digital.

Chez ValueYournetwork, nous comprenons l’importance de réagir rapidement aux changements de politiques digitales et d’adapter les stratégies de communication pour protéger et valoriser l’image de marque de nos clients. Depuis 2016, nous accompagnons les entreprises avec des campagnes d’influence marketing réussies et une expertise en gestion de crise sur les réseaux sociaux.